Le speedflying ou speedriding se pratique avec des ailes très petites qui, compte tenu de leur vitesse et de leur dynamique élevées, nécessitent une formation complémentaire après le brevet de parapente. On pratique généralement le speedflying en hiver, il s'agit alors d'une combinaison entre ski et vol.
Extension du brevet de parapente
Pour pouvoir pratiquer le speedflying légalement, il faut obtenir une extension au brevet de parapente. Cette extension comprend une introduction théorique aux particularités et aux risques liés au speedflying, suivie d'une formation pratique extensive. Une bonne formation devrait comprendre des enseignements concernant la technique de vol et la technique de ski et débuter avec une aile défensive (plutôt grande). Selon ton niveau technique de vol/de ski, l'obtention de l'extension peut durer plus ou moins longtemps; d'une manière générale, elle ne devrait pas durer moins d'une semaine. L'examen final se passe auprès de ton instructeur.
Tu trouveras un instructeur de speedflying sur la liste des écoles.
Passer à une aile de surface réduite?
Recommandation de la FSVL concernant la taille des ailes et l'expérience:
Les ailes de speedflying très petites ou avec une charge alaire de plus que 8 kg/m² ne devraient être utilisées qu'après deux ans d'expérience en speedflying. En cas de doute, choisis plutôt une aile un peu plus grande. Plus ton l'aile est petite et rapide, moins tu as de temps pour prendre des décisions vitales, et moins elle pardonne les erreurs éventuelles.
Respecte toujours les 10 Safety Rules (à droite) >>
Code de conduite en speedflying
- Pratique le speedflying dans les zones prévues à cet effet.
- Renseigne-toi sur la région, auprès des remontées mécaniques, des clubs locaux et des écoles de vol.
- Respecte les accords conclus à la lettre.
- Évite absolument les zones de protection de la faune.
- Observe les prévisions d'avalanche et porte toujours un ARVA.
- Porte un casque et une protection dorsale.
Le speedflying comme activité commerciale : Des règles supplémentaires?
La FSVL a de nouveau clarifié la situation juridique concernant le speedflying et la loi sur les activités à risque auprès de l’office fédéral concerné. De quoi s’agit-il? Depuis 2014, des règles supplémentaires, consignées dans la loi sur les activités à risque, s’appliquent aux «activités à risque» pratiquées comme activités commerciales. La loi en question concerne les guides de montagne, les instructeurs de sports d’hiver en hors-piste, le canyoning, le rafting en rivière et le bungee-jumping. Elle ne concerne donc pas explicitement le speedflying. Mais attention! Si le responsable d’un cours de speedflying organise une randonnée à ski relativement longue pour rejoindre le point de décollage, par exemple, cette partie tombe sous le coup de cette loi. Dans ce cas, le responsable du cours doit remplir toutes les conditions légales nécessaires. Ces conditions se trouvent sur le site Internet de la confédération.
En revanche, si le point de décollage se situe près des pistes, aucune condition supplémentaire ne doit être remplie. On ne peut hélas pas définir de limite précise. La nécessité d’une autorisation doit être décidée au cas par cas. Quoi qu’il en soit, la sécurité des participants au cours reste la priorité. La FSVL conseille donc de clarifier précisément le risque lié à chaque situation. Pour toute question, merci de vous adresser à Christian Boppart: christian.boppart(at)shv-fsvl.ch
FAQ
- Qu'est-ce qu'une aile de speedflying?
La FSVL reprend ici la définition des constructeurs:
En Suisse, pour voler avec une aile vendue comme voile de «speedflying» ou «speedriding», l'extension de la licence de parapente au speedflying est obligatoire.
(Actuellement, une définition physique et technique pourrait être fondée sur la base de la charge alaire et du profil de l'aile. Il est cependant difficile de prévoir l'évolution de ces ailes.)
- Quelles sont les conditions pour pratiquer le speedflying?
Licence de parapente plus extension speedflying.
- Quelles sont les règles pour les pilotes de speedflying étrangers?
Les pilotes de speedflying étrangers doivent obligatoirement être détenteurs de l'extension adéquate (suisse ou étrangère) pour pouvoir pratiquer légalement le speedflying en Suisse. Comme dans cette discipline, il n'existe pas encore de règles internationales communes (comme le niveau IPPI pour le parapente, p. ex.), cette extension est obligatoire pour tous les pilotes, qu'ils soient domiciliés en Suisse ou non. La base de l'extension, c'est une licence de parapente. En l'occurrence, les règles internationales habituelles relatives aux pilotes étrangers s'appliquent.
- Est-ce que le speedflying est un sport à risque?
Sur le plan de l'assurance: oui. L'assurance accident obligatoire selon LAA (Loi sur l’Assurance Accident) considère le speedflying comme «entreprise téméraire absolue». Les prestations en espèces (indemnité journalière, rente d'invalidité, rente de survivant) sont ainsi réduites. Les frais de soins médicaux ne sont pas réduits. L'interprétation d’un accident en vertu de la LAMal (loi sur l'assurance maladie) ou de la LCA (loi sur les contrats d'assurance) est différente.
- En quoi consiste exactement la formation au speedflying?
La licence «speedflying» est une extension de la licence de parapente. Cela signifie que la licence de parapente est une CONDITION PREALABLE INDISPENSABLE pour la pratique du speedflying. L'extension speedflying peut être passée dans sa totalité auprès d'un instructeur de speedflying. La formation s'effectue conformément aux directives et à la fiche de contrôle de formation de la FSVL. À l'issue de la formation, l'élève passe un examen directement auprès de l'instructeur. Ce dernier confirme l'obtention de l'extension au speedflying et la FSVL inscrit «extension speedflying» dans la licence du pilote.
- Comment trouver un instructeur de speedflying?
Les instructeurs de speedflying sont des instructeurs de parapente qui ont passé un examen complémentaire speedflying. Tu trouveras un instructeur de speedflying sur la liste des écoles.
- À quoi dois-je faire attention en tant que pilote de speedflying?
Les directives aériennes légales, en particulier «l'ordonnance sur les aéronefs de catégories spéciales» (OACS, RS 748.941) doivent être respectées. Les points les plus importants:
- Afin de garantir les prétentions des tiers au sol, le speedflyer doit souscrire une assurance responsabilité civile d'une somme d'un million de francs Suisse au moins (art. 10 OACS).
- Le speedflyer doit se munir de l'attestation d'assurance responsabilité civile (art. 10 OACS).
- Les ailes de speedflying doivent être munies d'une marque distinctive bien visible apposée sur la face inférieure des surfaces sustentatrices. La marque distinctive doit correspondre à l'inscription figurant dans l'attestation d’'assurance responsabilité civile du speedflyer (art.11a de l'ordonnance sur les marques distinctives des aéronefs; OMDA, RS748.216.1).
- Les départs et les atterrissages sont interdits sur les routes publiques et sur les pistes de ski (art. 8 OACS).
- Les rassemblements en plein air, les bâtiments, les routes publiques, les pistes de ski, les installations de transports publics, notamment les chemins de fer, téléphériques et remonte-pentes, ainsi que les lignes électriques ou autres câbles sont à survoler ou à contourner à une distance suffisante (art. 8 OACS).
- Mon assurance RC parapente me couvre-t-elle aussi pour la pratique du speedflying?
Oui, à l'heure actuelle, l'assurance pilote contractée par le biais de la FSVL est aussi valable pour le speedflying. Les directives aériennes légales (voir plus haut) doivent évidemment être respectées.
- Est-ce que je suis couvert par mon assurance accident?
Les frais de soins médicaux sont toujours couverts. Réduites sont les préstations en espèce (voir «Est-ce que le speedflying est un sport à risque?»). Avec une «couverture de la différence LAA» (complément de l'assurance accidents, souscrit par l'employeur) ces réductions sont également couvertes. Ces réductions peuvent être assurées par une assurance complémentaire LAA privée.